
Une garde-robe capsule qui me ressemble
Vous me connaissez, je ne jure que par la mode responsable depuis des années. Aujourd’hui, on va parler d’un concept que je n’ai jamais abordé : la garde-robe capsule.
Mais qu’est-ce qu’une garde-robe capsule ?
Pour ceux qui sont encore dans le monde de la fast fashion, vous avez déjà dû entendre le terme capsule. Il s’agit d’une petite collection, en général une marque de luxe qui signe une ligne de vêtements chez un distributeur du type H&M ou Zara. Le but est ainsi de vous donner envie de posséder des pièces qui se démoderont vite mais qui vous feront accéder à un certain statut social.
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En slow fashion, la garde-robe capsule est un concept qui vise à se constituer un ensemble limité de vêtements indémodables qui pourront créer en les mélangeant des dizaines de tenues. L’objectif est de se constituer un style propre et de résister aux pulsions d’achat. En effet, l’ajout d’un item à la capsule doit se faire de manière raisonnée, il doit être responsable et portable toute l’année.
Pourquoi n’ai-je jamais abordé ce thème plus tôt ?
Etrange non ? Car il semblerait que cette approche soit idéale pour adopter la slow fashion !
Eh bien il se trouve que je n’ai jamais accepté de me cantonner à un seul style. Etant adepte de la mode alternative depuis des années, il me semblait réducteur de me définir uniquement par un style ou une étiquette. De plus, les exemples que j’avais pu voir sur la toile me paraissaient fades et inintéressants…

La méthode qui m’a séduite
J’ai récemment découvert la chaîne de Liz Von Villas, graphiste, couturière et youtubeuse floridienne qui porte le style pinup/années 50 à merveille.
Dans une vidéo dédiée à ce sujet, elle explique comment utiliser le diagramme de Venn pour intégrer les 3 styles qui lui ressemblent le plus à sa garde-robe. Elle a d’ailleurs décidé de choisir des vêtements uniquement cousus par ses soins (autant dire que c’est la classe et mon objectif ultime dans cette démarche).

Cette approche est géniale car à l’intersection de deux styles (les zones A, B et C ci-contre), on crée une variante, comme un sous-genre à la marge entre les deux (les zones X, Y et Z). Ce qui ouvre beaucoup plus de possibilités en terme de créativité !
Au centre (zone Q), on retrouve les basiques partagés par tous les styles et leurs sous-genres. En gros, ce sont les pièces que l’on préfère le plus et qu’on a tendance à choisir le plus facilement.

Non mais allô, je vous fais faire des maths pour choisir vos tenues le matin !
Et voici le résultat de sa démarche, avec son diagramme de Venn en bas à gauche et la liste des vêtements qu’elle a choisis à droite :


Mes 3 capsules
Voici comment je m’y suis prise pour définir mes capsules. J’ai déjà des vêtements qui me sont très chers – même si je ne les ai pas cousus moi-même. J’ai donc décidé de les garder pour l’instant, jusqu’à ce que mon mari commence les travaux de la chambre. A ce moment-là, je ferai un gros tri.
Pour la suite, il a fallu que je choisisse les 3 thèmes qui m’intéressaient le plus dans la mode. J’ai choisi :
- Années 50
- Prairie
- Bibliothécaire
J’ai aussi noté les styles qui m’inspiraient mais que je ne me voyais pas porter souvent :
- Biba
- Edwardien (Belle Epoque en France)
- Folklorique
Cela m’a permis de voir s’il pouvaient s’insérer à la jonction entre les styles principaux et il se trouve que oui ! J’ai mixé Biba et edwardien car le premier s’inspire du second, il ne me manquait qu’un seul sous genre : preppy.
Vous pouvez voir ci contre le résultat sur un diagramme de Venn, avec mes basiques au centre. J’aurai ainsi une garde-robe rétro, avec toutes les influences qui sont chères à mon cœur.

Evidemment, je ne vais pas commencer de zéro puisque j’ai déjà des tas de pièces qui constituent une garde-robe quasi complète.
Pas de vintage des 50’s pour par peur d’abîmer des vêtements souvent fragiles et bien trop cher pour moi. Et puis, j’avoue que j’ai la flemme de les laver à la main ! L’option couture est donc parfaite pour moi !
Mon objectif est de me coudre ce qui pourrait manquer et d’essayer à l’avenir de remplacer les pièces de fast fashion par du fait main. Ce serait une grande fierté de pouvoir ne porter que mes propres vêtements !
Choix des items de chaque genre




Et voilà une manière de se constituer un style bien à soi tout en restant économe et responsable ! Cela peut vous paraître énorme en quantité mais gardez à l’esprit que presque la moitié de mes vêtements est déjà cousue main avec des tissus récupérés chez Emmaüs, le reste vient en grande majorité de friperies caritatives ou de Vinted.
Une fois ma grossesse terminée, je prendrai le temps de voir si cette approche me convient et si c’est le cas, je ferai un premier tri pour virer tout ce qui ne me correspond plus (du style mes vêtements plus 90s ou rock).
Conclusion
J’espère que cet article détaillé vous aura aidé si vous aussi vous cherchez une façon créative d’être slow fashion. Cet article est le premier d’une nouvelle catégorie « couture » car je compte bien vous montrer l’avancée de mes travaux !
Sur ce, je vous dis à merci d’avoir lu jusqu’ici et à bientôt pour un nouvel article où je vous parlerai d’une méthode pour organiser ses patrons de couture.
Jones
Illustratrice, modeuse, couturière, ingénieur en informatique et photographe en herbe. Essaye tant bien que mal de ne plus dépendre de la mode jetable. Esthète dans l'âme, fan d'histoire et inconditionnelle des Beatles.


2 commentaires
Les Caprices de Justine
J’ai appris beaucoup de choses, merci beaucoup.
Jones
Heureuse d’avoir pu être utile ! 🙂